Société

Publié Le 02 Juillet 2025 a 10:38

Abidjan, 1er juillet 2025 – Le programme Filets sociaux, fer de lance de la politique d’inclusion sociale du gouvernement ivoirien, franchit un nouveau cap. Selon Koné Kipeya, coordonnateur national du projet, 71 % des récipiendaires sont des femmes, choisies pour leur gestion responsable des ressources familiales. Il s’exprimait lors de La Tribune d’échange hebdomadaire « Tout Savoir Sur » du Centre d’Information et de Communication Gouvernementale (CICG).

En hausse de 70 000 par rapport aux 457 000 ménages enregistrés en 2024, ce chiffre illustre l’élargissement de la couverture sociale sur l’ensemble du territoire. Ces ménages reçoivent une allocation trimestrielle de 36 000 FCFA, sur une période de trois ans. À ce jour, le montant global redistribué s’élève à 171 milliards de FCFA, contre 156 milliards entre 2017 et 2024.

Mais l’ambition du programme dépasse l’aide financière. Il vise également à favoriser l’autonomisation des bénéficiaires à travers des formations, l’appui aux activités génératrices de revenus, ainsi qu’un accompagnement ciblé pour une meilleure inclusion sociale et économique. Selon une évaluation indépendante de l’ENSEA, 87 % des bénéficiaires estiment être sortis de la précarité, et 78 % déclarent une nette amélioration de leurs conditions de vie.

Koné Kipeya s’est réjoui de l’impact du programme sur la pauvreté, dont le taux est passé de 46,3 % en 2015 à 37,5 % en 2021. Il a également souligné la part importante accordée aux femmes dans le dispositif car 71 % des récipiendaires sont des femmes, choisies pour leur gestion responsable des ressources familiales. Ce choix contribue à améliorer la nutrition, l’éducation et la santé des ménages.

Les jeunes ne sont pas en reste. Le programme prend en compte les chefs de ménage issus de cette tranche, avec un taux d’inclusion d’environ 30 %. À travers des actions concertées avec d’autres programmes gouvernementaux, notamment le PS Gouv, le FAFCI ou le Programme Jeunesse, les Filets sociaux participent à une réponse globale à la vulnérabilité.

En milieu rural, 4 376 villages sont concernés, tandis que 108 communes chefs-lieux sont touchées en zone urbaine. Un maillage territorial qui témoigne d’un souci de justice sociale à grande échelle, au service d’un développement plus inclusif.

« Le transfert monétaire n’est qu’un maillon dans une chaîne de réponses coordonnées pour renforcer la résilience des populations », fait-il savoir.

Siondenin Yacouba Soro