L\' affaire du vol d\'un porte-monnaie dans un supermarché de la Riviera Palmeraie  prend une tournure émotionnelle mais reste juridiquement sensible. La présomption voleuse, K. Ange, bien connue sur les réseaux sociaux notamment TikTok, a été interpellée ce mercredi 16 juillet 2025, par les agents du 35ᵉ arrondissement de police d\'Abidjan, après que la victime, AY, a porté plainte le jour des faits, soit le lundi 14 juillet. Si la plaignante a accepté de retirer sa plainte à la suite d\'un face-à-face empreint d\'émotion, la procédure judiciaire pourrait néanmoins suivre son cours.

Une enquête rapide, un suspect confondu

Les faits se sont déroulés au China Mall de la Riviera Palmeraie, où la victime AY avait par mégarde oublié son porte-monnaie dans un char de courses. Quelques instants plus tard, les caméras de surveillance du supermarché filmaient une dame s\'en dégageant discrètement. Cette dernière, identifiée comme étant K. Ange, a ensuite quitté les lieux sans jamais remettre l\'objet à un responsable.

À la suite de la plainte déposée au commissariat du 35ᵉ arrondissement, les policiers, aidés des images de vidéosurveillance, ont rapidement identifié la mise en cause. Très active sur TikTok, la jeune femme prétend exercer dans le domaine de l\'événementiel. Consciente que la situation se refermait sur elle, elle a tenté, dans la nuit du mardi 15 juillet, d\'entrer en contact avec la victime via un homme qu\'elle a présenté comme son grand frère, alors qu\'il s\'agirait vraisemblablement de son compagnon.

Il a affirmé que K. Ange résidait à Koumassi, alors qu\'elle habite en réalité à Akouédo, non loin du lieu du vol

Dans un premier échange téléphonique, ce dernier a tenté de rassurer la victime tout en lui livrant une version biaisée des faits : il a affirmé que K. Ange résidait à Koumassi, alors qu\'elle habite en réalité à Akouédo, non loin du lieu du vol. Il a également reconnu que sa \'\'sœur\'\' avait bien pris le porte-monnaie, y avait retiré l\'argent, et l\'avait ensuite jeté à proximité.

Peu après, K. Ange elle-même a contacté AY, se présentant non pas comme la voleuse, mais comme \'\'la dame qui a retrouvé le portefeuille\'\'. Elle proposait un rendez-vous pour restituer l\'objet, espérant parvenir à un arrangement à l\'amiable. Mais la police, déjà sur sa trace, l\'avait convoquée pour le mercredi.

Confession au commissariat et restitution

Ce mercredi 16 juillet, la mise en cause s\'est présentée au poste de police, transformée. Vêtue d\'une tunique noire sur un pantalon legging noir avec des ballerines noires, elle avait troqué son body jaune vif contre son habitude de deuil. Arborant un tissage important et un maquillage prononcé, elle était accompagnée de sa mère et de l\'homme présenté auparavant comme son frère. Face aux enquêteurs, elle n\'a pas cherché à nier les faits. Elle a reconnu avoir pris le porte-monnaie, en avoir retiré la somme de 283 000 francs CFA, et jeté le reste dans un rayon du supermarché.

Poussée par les agents, elle a accepté de retourner sur les lieux, dissimulée derrière un masque (cache-nez) pour ne pas être reconnue par les caissières. Sur place, elle s\'est montrée confuse et incapable d\'indiquer l\'endroit exact où elle avait abandonné l\'objet. Grâce au visionnage de la vidéo, les policiers ont pu retrouver le porte-monnaie, intact mais vidé de son contenu financier.

Elle a fourni qu\'on ne \'\'gâte pas son travail\'\', redoutant un scandale public qui pourrait ruiner sa réputation sur les réseaux sociaux et dans le milieu événementiel

De retour au commissariat, K. Ange a restitué l\'intégralité de la somme d\'argent – légèrement supérieure au montant initialement annoncé – et a présenté ses excuses, les larmes aux yeux, à AY et à son petit frère. Elle a fourni qu\'on ne \'\'gâte pas son travail\'\', redoutant un scandale public qui pourrait ruiner sa réputation sur les réseaux sociaux et dans le milieu événementiel. Lire la suite sur https://www.linfodrome.com/faits-divers/111494-affaire-une-femme-vole-un-porte-monnaie-la-presumee-voleuse-se-confesse-en-pleurs-et-demande-pardon