Société

Publié Le 04 Juillet 2025 a 10:55

Ces travaux ont été officiellement lancés par le Premier Ministre, Robert Beugré Mambé, le jeudi 03 juillet 2025 à Ayamé, à la grande joie des populations.

Porte-parole des populations, le président du Conseil régional du Sud-Comoé, Eugène Aka Aouélé, a salué "un événement de haute portée sociale et économique".

"C'était un calvaire au quotidien. C'est un projet resté pendant longtemps un rêve qui se concrétise aujourd'hui sous nos yeux. Ce que nous vivons est un moment de mémoire. Aujourd'hui, nous sommes en marche pour fermer une page douloureuse et pour ouvrir une de progrès. Notre joie est d'autant plus grande, intense et immense que nous exprimons la profonde gratitude et la reconnaissance de nos populations au Président Alassane Ouattara grâce à qui le Sud-Comoé connaît une embellie exceptionnelle depuis une dizaine d'années", a-t-il témoigné.

Pour lui, le lancement de ces travaux est le fruit du sens élevé du Président Alassane Ouattara en matière de répartition des fruits de la croissance: "C'est la preuve qu'aucune zone du pays n'est en marge du développement".

Séverin Eba Ellogne, maire de Ayamé, une commune de plus de 28 300 habitants, a, de son côté, souligné que ces travaux vont contribuer au désenclavement de l'axe Aboisso-Abengourou, dans le District de la Comoé.

"Ce 3 juillet 2025 marque un nouveau départ porteur d'espérance. Ayamé souffle une ère nouvelle, celle du développement. Ayamé, levier ecotouristique et potentiel hydroélectrique, est un des greniers importants du Sud-Comoé avec une production annuelle de 36 000 tonnes de cacao, 11800 tonnes de café, 352 572 tonnes de palmier à huile, 558 670 tonnes de manioc, et 126 145 tonnes de banane plantain. Ce chantier contribuera au dynamisme de la région et facilitera les échanges avec la région de l'Indénié-Djuablin dont Abengourou est le chef-lieu", a dit le maire.

Comme doléances, il a souhaité que le gouvernement poursuive le bitumage jusqu'à Abengourou pour désenclaver totalement la zone et éviter aux populations voyageant d'Aboisso pour Abengourou et vice-versa, de faire le grand tour en passant par Abidjan.
Il a aussi demandé la construction d'un centre de formation en agriculture, élevage et pêche pour sa jeunesse.

Florentine Tanoh, gérante de maquis et restaurant à Ayamé, s'est félicitée de ces travaux qui vont booster son commerce : "Avec la voie dégradée, c'est difficile de se faire livrer des marchandises. Bientôt, mon maquis et mon restaurant seront facilement ravitaillés, car le coût du transport de mes commandes sera abordable. Ce qui va renforcer mes bénéfices".

Pour rappel, c'est Ayamé qui a vu la construction des deux premiers barrages hydroélectriques de la Côte d'Ivoire sur le fleuve la Bia: Ayamé 1 inauguré en 1959 et Ayamé 2 en 1965.

CICG