Société

Publié Le 30 Janvier 2025 a 17:53

Elle intervenait lors de la conférence de presse du CICG "Les Rendez-vous du Gouvernement", qui a eu pour thème "Politique économique et planification du développement en Côte d'Ivoire : enjeux, défis et perspectives".

« Des progrès majeurs sont réalisés en matière de développement humain. L'Indice de Développement humain (IDH) de la Côte d'Ivoire est passé de 0,468 en 2011 à 0,550 en 2021, soit une progression d'environ 17,5. Cet indice composite est calculé par le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD) depuis 1990 pour évaluer le niveau de développement humain d'un pays, à travers trois dimensions : le revenu par habitant, la santé et l'éducation », a expliqué Nialé Kaba.

Selon la ministre, l'indice de 0,550 fait basculer le pays dans la catégorie des pays à indices moyens : « Donc, nous sortons de la catégorie des pays à IDH faibles pour entrer dans la catégorie des pays à IDH moyens dès 2021. Il faut noter que la Côte d'Ivoire a gagné des points en passant du 175ème rang du classement mondial au 166ème ».

Toutefois, concernant la polémique sur l'IDH en Côte d'Ivoire portant sur les derniers chiffres, notamment celui de 2023-2024 qui est de 0,534, en baisse par rapport à la situation de 2021-2022 où il était de 0,550, la ministre a fait une clarification avant d'annoncer que les chiffres mis à jour seront disponibles en avril prochain.

« La polémique est venue du mode de calcul ou des chiffres qui ont été pris en compte dans le calcul de l'IDH après 2021. Dans les indicateurs comme la santé, l'espérance de vie n'a pas baissé en Côte d'Ivoire, cela ne devrait pas jouer négativement sur l'IDH. Ce qu'il faut savoir, c'est que l'espérance de vie à la naissance peut baisser. Mais en Côte d'Ivoire, l'espérance de vie à la naissance a augmenté. Depuis 2011, elle croit progressivement. En 2020, elle était de 60,1%, en 2023 elle était de 61,9%. Quant au revenu par habitant, il a progressivement augmenté avec notre taux de croissance, surtout après 2021. », a expliqué la ministre.

Et de poursuivre : « La difficulté est venue du secteur éducatif. Notamment l'indicateur de la durée moyenne de scolarisation pour les adultes de plus de 25 ans et celui de la durée attendue de scolarisation (c'est-à-dire combien de temps en moyenne reste un enfant dans le système scolaire). En réalité, ce sont des statistiques très stables dans la mesure où le nombre d'infrastructures scolaires s'est accru et la lutte contre le travail des enfants a été renforcée. Rien ne justifie que les indicateurs soient en recul en Côte d'Ivoire au regard des performances réalisées. Malheureusement, nous nous sommes rendu compte que sur les données de la scolarité, ceux qui ont calculé l'IDH n'ont pas pris les données factuelles, mais des projections qui étaient faites sur un chiffre de 2014, puis ils ont basculé sur un chiffre de 2016. Les deux années sont suffisamment loin pour refléter la vérité. Nous leur avons donné les bons chiffres. A partir d'avril prochain, nous allons avoir les chiffres mis à jour ».

Nialé Kaba a précisé que le PNUD a donné ses sources, mais le PNUD ne calcule pas ces indicateurs : « Les chiffres de l'éducation sont fournis par l'UNESCO, les revenus par habitant par la Banque mondiale et la santé par les structures des Nations Unies. Nous nous sommes rapprochés de ces structures pour mettre les statistiques à jour ».

CICG