Economie/Finance

Publié Le 05 Mai 2025 a 06:38


Promotion de la petite mine : Le gouvernement initie des réformes pour mieux organiser ce secteur
Source: CICG
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Le gouvernement renforce ses actions pour le développement d’une petite mine responsable et productive. Ce secteur à fort potentiel participe à l’autonomisation des jeunes par la création de milliers d’emplois tout en améliorant les conditions de vie des communautés riveraines.

Une école primaire de six classes, quatre logements d’enseignants, une pompe villageoise ont été construits à Tolédougou, dans le département de Dabakala par la Coopérative d’entraide de Dabakala qui a obtenu sa première autorisation d’exploitation artisanale de l’or sur le site de Bobosso-Timbéguélé, à 65 km de Dabakala en 2016. Siaka Ouattara, chef de Tolédougou a salué les actions sociales de la coopérative qui contribuent à la modernisation de la localité.

A Bobosso-Timbéguélé, où une mosquée a été construite avec l’aide de la même coopérative, les populations sont aussi heureuses des actions sociales de cette organisation.

Les réalisations de cette coopérative sont la preuve que l’organisation de la petite mine engagée par le gouvernement participe bien à l’amélioration des conditions de vie des communautés riveraines. Et ce secteur à fort potentiel permet de créer des milliers d’emplois et d’insuffler une dynamique économique locale.

La promotion de la petite mine ne doit pas être associée à l’orpaillage illégal qui est à l’origine de nombreux problèmes tels que la dégradation de l’environnement à cause de l’utilisation de produits nocifs. L’orpaillage clandestin favorise la prostitution, la consommation de substances illicites, sans oublier la désorganisation du tissu socio-économique. L’exploitation minière artisanale et à petite échelle n’est pas à confondre avec l’orpaillage illégal. Aussi, le gouvernement initie-t-il de nombreuses réformes pour mieux organiser ce secteur essentiel.

« Concernant l’orpaillage et son encadrement, le code révisé offrira la possibilité de faire cohabiter les grands permis avec les autorisations artisanales d’exploitation minières. Il prévoit également la mise en place d’un comptoir national d’achat d’or et l’installation d’une unité d’affinage d’or. Ces mesures devraient permettre de limiter la pratique de l’orpaillage illégal », avait relevé le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, lors de son passage, le 6 juin 2024, aux Rendez-vous du gouvernement, tribune organisée par le CICG.

Il faut noter que 456 autorisations d’exploitation artisanale et à petite échelle ont été délivrées de 2022 à ce jour, contre 229 entre 2015 et 2021. Selon les chiffres donnés par le ministère, la production issue de la petite mine a progressé de 392 kg en 2022 à 730 kg en 2024. Mais, elle ne représente que 1,2% de la production minière nationale, estimée à 59 tonnes en 2024.

Et dans le cadre du développement de la petite mine, le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, a présidé, le lundi 28 avril 2025 à Abidjan, un atelier d’élaboration de stratégies novatrices pour une petite mine responsable et productive.

« Cet atelier marquera un tournant décisif dans l’élaboration de stratégies novatrices, inclusives et adaptées à nos réalités locales, en vue de bâtir une petite mine responsable, productive et pleinement intégrée au développement socio-économique et environnemental de notre secteur minier », a souligné Mamadou Sangafowa-Coulibaly.

Ce tournant marquera aussi un palier de plus dans la lutte contre l’orpaillage illégal. En effet, une petite mine responsable et productive peut être une arme contre un fléau qui gangrène le secteur minier. La répression menée par le gouvernement se poursuit. À ce titre, le Conseil national de sécurité s’est félicité le 17 avril dernier du succès de l’opération de lutte contre l’orpaillage illégal. Selon le communiqué du dernier CNS, le bilan au mois de mars 2025, s’établit comme suit : l’interpellation de 67 personnes de différentes nationalités ; le déguerpissement de 233 sites d’orpaillage illégal ; la saisie de numéraire ainsi que de plusieurs armes et munitions ; la destruction d’environ 1 400 abris de fortune et de plus de 1 700 engins et matériels divers.

L’éradication de l’orpaillage illégal est depuis plusieurs années un impératif absolu. Une Brigade de répression des infractions au code minier (Bricm) a été créée pour mener des répressions dans toutes les régions. Après cette brigade, le CNS a décidé le 1er juin 2021, de la création d'un Groupement spécial de répression de l'orpaillage illégal. Avec 560 éléments dont 460 gendarmes et 100 agents des Eaux et Forêts.

CICG



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