Faits divers

Publié Le 02 Juin 2025 a 09:16


Côte d'Ivoire : Une femme arrêtée pour avoir diffusé une vidéo sur TikTok, ce qu'elle a réellement fait
Source: linfodrome.com
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Après une course effectuée dans un VTC, une femme filme une vidéo et la poste sur le réseau social TikTok. Résultat, elle finit par se faire arrêter par la Plateforme de Lutte Contre la Cybercriminalité (PLCC), le samedi 31 mai 2025 à Abidjan.

L’affaire débute lorsqu’un conducteur de VTC, identifié par les initiales YWC, transporte une cliente, DMS, pour un trajet sans incident majeur. Mais peu après leur séparation, DMS publie une vidéo virale sur TikTok, accusant le chauffeur de VTC d’avoir tenté de l’enlever pour un rituel mystique. Visage visible et propos accusateurs, le chauffeur est cloué au pilori numérique. Sous le choc et bafoué dans sa dignité, YWC dépose plainte auprès de la PLCC.

La liberté d’expression ne saurait se transformer en permis de nuire.

L’enquête menée avec célérité aboutit rapidement à l’interpellation de DMS. Auditionnée, elle avoue avoir agi sous le coup de la peur, affirmant qu’il ne s’agissait en réalité que d’un échange verbal tendu. Elle reconnaît que l’accusation d’enlèvement était infondée. Autrement dit, elle a fait d’une simple goutte d’eau un torrent de désinformation. Comme le dit si bien l’adage, les mots ont un poids et parfois des chaînes.

Le poids des réseaux, la légèreté des conséquences

La PLCC, en rappelant les termes de la loi n° 2013-451 du 19 juin 2013 sur la cybercriminalité, souligne que la diffamation en ligne est passible de poursuites, même sur des plateformes comme TikTok. Trop souvent, un clic peut devenir une arme à double tranchant.

Présentée au parquet, DMS devra répondre de ses actes. L’affaire met en lumière les dérives des réseaux sociaux en Côte d’Ivoire et les dégâts qu’ils peuvent causer sur la réputation et la vie d’autrui. À vouloir jouer avec le feu du buzz, certains finissent par s’y brûler. Leçon de moralité, avant de poster du contenu sur les réseaux sociaux, mieux vaut tourner sa langue sept fois dans sa bouche… ou relire la loi.

Mominé COULIBALY



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